Au regard des progrès réalisés par les
fournisseurs concernant les critères réglementaires, « il a été
décidé de les autoriser à continuer d'assurer le service messagerie
du BlackBerry » , a indiqué le 10 août le régulateur saoudien des
télécommunications, la Commission de la technologie des
communications et de l'information (CITC). Cet organisme a
également indiqué qu'il « continue de travailler avec ces
fournisseurs pour parachever la réglementation » sur l'utilisation
de ce téléphone crypté. La décision a été accueillie avec
soulagement par les utilisateurs dans un pays qui compte quelque
700 000 abonnés et qui semble inquiet de la possibilité que le
BlackBerry soit utilisé pour des activités pouvant menacer sa
sécurité.
Peur du terrorisme
L'Arabie saoudite, pays de naissance du
chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, est toujours en guerre avec les
irréductibles de l'organisation qui même s'ils ont reçu des coups
durs après les attentats sanglants de 2003-2006 continuent de
former des cellules dormantes, selon les spécialistes. Aucune
indication n'a été donnée sur les moyens techniques qui seront mis
en oeuvre, alors que les médias avaient évoqué la possibilité
d'installer un serveur en Arabie pour permettre aux autorités
d'accéder aux données échangées. Celles-ci passent actuellement par
des serveurs installés au Canada avec un système de cryptage
hermétique tenant les données secrètes même pour les opérateurs
télécoms les acheminant. La CITC a ajouté qu'elle allait « évaluer
et revoir la situation à la lumière des développements et de
prendre les mesures qui s'imposent » , laissant entendre qu'elle
pourrait décider une suspension de la messagerie BlackBerry si elle
estime que la réglementation n'est pas appliquée. L'annonce a
été...