« C'est très éprouvant » . Voilà la réponse
qu'on obtient lorsqu'on questionne un membre de l'équipe du pôle
psychiatrique sur ses conditions de travail. Celui-là n'en dira pas
plus... sauf qu'il avoue aussi songer « à démissionner » . Le décor
est planté.
« C'est vrai que la pédopsychiatrie
n'existe pas ici, pose Marie-Rose Gober, du syndicat UTG. Un
service d'adultes n'est effectivement pas adapté pour les mineurs,
et cela crée des problèmes aussi bien pour les patients que pour le
personnel » . Mais la syndicaliste préfère toutefois rester «
optimiste » : « La création d'une structure psychiatrique pour les
mineurs est l'une des priorités des syndicats » , explique-t-elle.
Une priorité que certains définissent plutôt comme une « urgence »
. « La situation n'est pas nouvelle » , témoigne un autre membre du
personnel psychiatrique. Selon lui, certains mineurs restent
plusieurs mois dans le service en attendant une place dans une
famille d'accueil ou dans un hébergement thérapeutique. Et des
enfants, « on en voit défiler souvent » . Notamment suite à la
vague de suicides qui a endeuillé deux familles amérindiennes
depuis le début de l'année. Le plus jeune mineur admis
dernièrement...