Trois à douze ans de prison pour les responsables de la mort de Roger
Guyane : Eglise du christianisme céleste

Trois à douze ans de prison pour les responsables de la mort de Roger

Daniel Saint-Jean

La mort de Roger, resté accroché à une croix pendant des heures garde sa part de mystère. Après trois journées de procès, les causes exactes de la mort du jeune homme dans la paroisse Saint-Gabriel restent imprécises du fait de l'absence des médecins légistes pour expliquer leur rapport.

La troisième et dernière journée consacrée au procès des responsables de la paroisse Saint-Gabriel de l'église du Christianisme céleste a été celle des plaidoiries et des réquisitions. La première intervention est celle de Me Régine Guéril Sobesky. Elle représente la jeune fille qui a subi les cérémonies de l'église en octobre et décembre 2003. Brûlée par l'encensoir, elle garde une cicatrice indélébile sur le front . L'avocate fustige « les pouvoirs de guérisseurs » des quatre mis en cause « dans le cadre de leur fonction au sein de leur église » . Elle souligne les contradictions dans les explications des accusés, leur absence d'humanité, leur froideur : « Pas un mot d'excuse. Ils considèrent que c'était normal » . Puis l'avocate constate que ces « pratiques d'un autre temps » se sont renouvelées, aboutissant à la mort de Roger le 3 janvier 2005.
C'est Me Sergine Leveillé qui parle la première de cet enfant, au nom de sa mère. « Ces personnes ont imaginé pouvoir soigner un enfant souffrant d'une maladie mentale. Ils ont fait subir au petit Roger un véritable calvaire » , martèle l'avocate, rappelant qu'il est resté attaché à la croix pendant des heures. « Les violences sont établies. Le plus dangereux est Jean-Luc Rosa qui fait un double noeud sur sa bouche parce que Roger ne doit énerver et...

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