La mort de Roger, resté accroché à une croix pendant des heures garde sa part de mystère. Après trois journées de procès, les causes exactes de la mort du jeune homme dans la paroisse Saint-Gabriel restent imprécises du fait de l'absence des médecins légistes pour expliquer leur rapport.
La troisième et dernière journée consacrée au procès des
responsables de la paroisse Saint-Gabriel de l'église du
Christianisme céleste a été celle des plaidoiries et des
réquisitions. La première intervention est celle de Me Régine
Guéril Sobesky. Elle représente la jeune fille qui a subi les
cérémonies de l'église en octobre et décembre 2003. Brûlée par
l'encensoir, elle garde une cicatrice indélébile sur le front .
L'avocate fustige « les pouvoirs de guérisseurs » des quatre mis en
cause « dans le cadre de leur fonction au sein de leur église » .
Elle souligne les contradictions dans les explications des accusés,
leur absence d'humanité, leur froideur : « Pas un mot d'excuse. Ils
considèrent que c'était normal » . Puis l'avocate constate que ces
« pratiques d'un autre temps » se sont renouvelées, aboutissant à
la mort de Roger le 3 janvier 2005.
C'est Me Sergine Leveillé qui parle la première de cet enfant, au
nom de sa mère. « Ces personnes ont imaginé pouvoir soigner un
enfant souffrant d'une maladie mentale. Ils ont fait subir au petit
Roger un véritable calvaire » , martèle l'avocate, rappelant qu'il
est resté attaché à la croix pendant des heures. « Les violences
sont établies. Le plus dangereux est Jean-Luc Rosa qui fait un
double noeud sur sa bouche parce que Roger ne doit énerver et...