Mort de Modestre Sainte-Marie : toute une section sous le choc
Meurtre d'un jeune lycéen au Moule

Mort de Modestre Sainte-Marie : toute une section sous le choc

Boris Colombet (b.colombet@agmedias.fr)
De très nombreux voisins ont convergé tout au long de la journée d'hier vers le domicile familial dans lequel vivait le lycéen abattu, lundi matin, par une décharge de plombs reçue dans le flan
De très nombreux voisins ont convergé tout au long de la journée d'hier vers le domicile familial dans lequel vivait le lycéen abattu, lundi matin, par une décharge de plombs reçue dans le flan • BORIS COLOMBET

L'incarcération, d'un côté, pour le tireur présumé ; une implacable douleur, de l'autre, qui frappe l'ensemble des proches de Modestre Sainte-Marie. Atteint par une gerbe de plombs, lundi matin, aux abords de son lycée, cet élève âgé de 16 ans seulement avait finalement succombé à ses blessures le lendemain.

La douleur était trop intense, hier soir, pour que les parents de Modestre trouvent la force de s'exprimer. « Ils sont abasourdis. Sous le choc. Pour eux, c'est trop tôt. Trop frais. Alors ils préfèrent attendre un peu », finit par expliquer, en s'excusant presque, une proche de la jeune victime.

Derrière les yeux rougis par le chagrin et les visages dévastés par la peine après la perte d'un adolescent sans histoire abattu lundi matin sur le chemin du lycée (nos précédentes éditions), difficile toutefois de ne pas percevoir une certaine ambivalence. Avec d'un côté la volonté de « laisser la justice faire son travail » en ne polluant pas l'enquête en détails et autres commentaires sur la vie de la jeune victime. Et de l'autre, l'envie tout aussi forte de crier sa douleur et de rétablir une certaine vérité qui viendrait tordre le cou à « ce qu'on a pu entendre ou lire sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas dirigé contre FA Guadeloupe, mais on trouve que beaucoup parlent sans rien savoir ni connaître. »

À l'issue d'énièmes hésitations, les proches de Modestre Sainte-Marie renonceront. « Comment nos blessures pourront se refermer et peut-être cicatriser s'il nous faut passer notre temps à raconter le drame ? », questionne une dame. Pas faux. En tout cas, ce que les parents et amis du jeune lycéen ne sont pas parvenus à dire, c'est toute une section, celle de Vieux-Bourg à Morne-à-l'Eau, qui l'a martelé avec force. Avec, partout, ce même sentiment d'incompréhension, d'indignation, de stupeur et de profonde injustice.

Pourquoi ? Tout simplement...

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