Roussel, le candidat communiste veut un plan d'urgence en Outre-Mer
Fabien Roussel, le candidat du parti communiste, veut un plan d'urgence pour les Outre-mer et un jour férié pour commémorer les héros de la lutte contre l'esclavage.
Et bien sûr, il se bat pour que chacun puisse vivre dignement de son travail et pour l'augmentation des salaires et des pensions. « C'est quand même la première mesure à mettre en œuvre ! » Il propose ainsi d'instaurer un revenu étudiant mensuel d'autonomie de 850 euros par mois pouvant aller, en fonction de la situation, jusqu'à 1 000 euros.
Il annonce aussi la construction de 20 000 logements étudiants. Pour ceux qui entreprennent, il veut des « prêts bonifiés, des prêts à taux négatifs, notamment pour commencer » et comme les banques sont frileuses, il nationalisera la Société Générale et la BNP, « comme ça c'est l'État qui décidera pour prêter aux petites entreprises ». Il veut encore que chaque territoire puisse organiser son propre commerce avec les pays qui l'entourent et que chacun puisse tendre vers l'autonomie alimentaire. Et contre le dérèglement climatique, celui qui soutient la poursuite d'un programme nucléaire dans l'Hexagone, entend investir fortement dans les énergies renouvelables.
Des pouvoirs nouveaux pour les territoires
Fabien Roussel est prêt à donner des pouvoirs nouveaux aux collectivités d'Outre-mer afin que tous les habitants de nos territoires aient la capacité de « décider eux-mêmes des politiques dont ils ont besoin et des coopérations à mener avec la métropole ». Il veut des moyens d'une même ampleur que ceux que Macron a débloqués pour Marseille ! Des moyens pour transformer en profondeur les communes, les territoires, investir dans les écoles, dans l'assainissement, dans le traitement des déchets, dans la formation pour répondre aux besoins en matière d'emploi. « C'est de ce type d'investissement et de plan qu'il y a besoin de faire en urgence. » Pour fixer le montant de l'enveloppe de ce plan pour les Outre-mer, il promet une « grande table ronde » : « Je prends l'engagement que dans chacune de ces régions, les acteurs politiques, économiques et de la société civile décideront ensemble des moyens, des besoins, des priorités et des objectifs qu'ils se fixent et c'est à la République de répondre à ces besoins. Il y a des dossiers en souffrance comme celui de la chlordécone où tout n'a pas été fait, tout n'est pas fait pour apporter les réparations aux familles, aux salariés qui ont été empoisonnés ! »
Le candidat communiste a aussi des objectifs sécuritaires et d'éducation : il veut recruter des magistrats Outre-mer pour mettre leurs effectifs au niveau de la moyenne européenne. Il veut plus de policiers (30 000 à l'échelle nationale) dont des personnels formés à l'accueil des femmes victimes de violences conjugales. Il veut, dès l'école, une politique de prévention à l'égalité des sexes et des genres. Et donc, mettre plus de moyens humains dans l'Éducation nationale.
Interrogé par Outre-mer La 1ère, Fabien Roussel a déclaré que l'histoire de l'esclavage devait faire partie du récit national. Il promet d'ailleurs un jour férié.
C'est la première fois depuis 2007 que le PCF présente un candidat à la présidentielle, après avoir soutenu en 2012 et 2017, la candidature de Jean-Luc Mélenchon.