« Awa, i rèd menm » , lâche Jean-Michel
Rilcy, le gérant du restaurant Paradise Kafé, en se remémorant le
moment où il est revenu dans son établissement après le passage de
l'ouragan Maria. Dans la nuit du 18 au 19 septembre, il a vécu
l'événement cyclonique, avec son épouse Anne, dans les hauteurs de
Deshaies, à Caféière. Descendu dans le bourg, le boulevard des
Poissonniers, où sont installés une vingtaine de restaurants,
ressemble à un champ de ruines. Côté rue comme côté mer, c'est la
désolation.
Jean-Michel et Anne ne le savent pas
encore. Le pire est à venir. « Pour les restaurants, tout s'est
vraiment passé après le passage du phénomène, soupire le
restaurateur. » Alors que la vigilance grise est de mise, la houle,
qui est dans le sillage de Maria, commence à se manifester. « Des
vagues de près de six mètres ont commencé à déferler, raconte-il.
La mer a tout raviné sur son passage. Les bateaux amarrés...