Liette, prise dans les filets de la mer

Liette, prise dans les filets de la mer

CYNTHIA ROUSSI

Quand on voue une passion à la mer, il est difficile de s'en défaire. Liette Bolivard en sait quelque chose : après dix ans de pêche, au filet ou à Miquelon, elle nous parle d'une activité dont elle se languit déjà.

A presque 55 ans, Liette Bolivard, pêcheuse bientôt à la retraite, se souvient précisément de la date à laquelle elle a dû cesser son activité professionnelle. « C'était le 3 juillet 2003! J'ai eu des problèmes lombaires auxquels s'est ajouté un virus HTLV. Je ne sais pas si c'est à l'hôpital que je l'ai attrapé, mais en 2000 j'ai fait une chute dans le bateau en allant à Miquelon et cela m'a valu une opération du genou. Les douleurs ont récidivé et j'ai subi de nouveau une opération. Finalement en 2003, j'ai ressenti une fatigue générale qui a tout déclenché » . Autant d'épreuves physiques, en l'espace de trois ans, n'amènent pourtant pas Liette à détester son activité. « C'est un métier que j'ai aimé et que j'aime toujours. J'ai le cafard de ne pas y aller » . Pourtant, on dit de la pêche que c'est un métier difficile... Pour Liette, il n'en est rien : « Tout métier est difficile, à partir du moment où on ne s'y plaît pas. Autrement, c'est facile » . Les hommes de la mer ne lui ont pourtant pas facilité la tâche.
Habitante de Poirier (Rivière-Pilote) depuis 1960, Liette y tenait un bar avec son mari. Ses clients ? Des pêcheurs,...

Suivez l'info en temps réel
sur l'appli France-Antilles !

Télécharger