La veille de la finale, vous disiez que
vous aviez couru les séries comme une « débutante »...
Oui, j’étais un peu perdue. Quand je suis rentrée sur la piste, je
ne savais pas trop où me positionner, par rapport à la zone de
passage (de relais).?Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait
ce parcours-là, le 2e sur un relais 4 x 400 m, et en rentrant sur
la course, dans le couloir 1, je ne savais plus trop où me mettre.
J’hésitais à me placer là où il fallait que je me place. Une fois
géré mon témoin, j’ai fait ma course pour le donner en meilleure
position à ma collègue, qui a fait son boulot aussi.
Et en finale, tout s’est bien
déroulé...
Oui, beaucoup mieux.?J’ai su où me mettre exactement. Il y a eu un
petit accrochage avec une Russe, au moment où on a dû se rabattre.
Ça m’a un peu freiné dans mon élan, mais ensuite, je me suis
rabattue derrière elle, et j’ai essayé de la doubler sur la ligne
droite.
Quand vous avez vu Floria Gueï prendre son
relais en 4e position, pensiez-vous que c'était encore jouable
?
Très franchement, non. Quand j'ai vu l'écart quand elle a pris le
témoin d'Agnès (Raharolahy), je me suis dit : « On est vraiment des
poisseuses » . J'ai pensé : « Là, Floria, c'est fini, elle ne
pourra pas remonter autant de distance que ça pour aller chercher
une médaille. » Et là, en sortie de ligne droite, on ne comprend
plus rien. Elle remonte, les autres sont à l'arrêt, elles n'ont
plus de jus. Ce qu'a fait Floria pour décrocher cette médaille d'or
est juste extraordinaire, hors-norme.