Jacques Gillot président du conseil général, sénateur : « La Gwadloup sé tan nou... MEN SÉ TAN NOU TOUT! »

Jacques Gillot président du conseil général, sénateur : « La Gwadloup sé tan nou... MEN SÉ TAN NOU TOUT! »

André-Jean VIDAL
(PHOTO D'ARCHIVES)
(PHOTO D'ARCHIVES)

Depuis quelques semaines, le président Jacques Gillot, passée la mobilisation du Liyannaj kont pwòfitasyon (LKP), reprend sa position sur le devant de la scène politique. Il est intervenu à de nombreuses reprises au Sénat, notamment pour défendre l'idée d'une réforme de l'hôpital outre-mer. Localement, il a été confronté à une oblitération du Congrès de la méthode initié avec Victorin Lurel (il relance l'invitation pour le 23 juin). Si certaines de ses réactions ont surpris les Guadeloupéens au fil des derniers mois, il s'en explique. « Personnellement je ne suis pas partisan de l'indépendance » , affirme-t-il.

HÔPITAL : RÉFORMER
Vous souhaitez une réforme spécifique de l'hôpital outre-mer. Expliquez-vous.
Je regrette que la réforme nationale du système hospitalier, débattue au Sénat, n'ait pas fait l'objet d'une réelle concertation avec les professionnels ultramarins et d'une suffisante prise en compte des vraies problématiques de l'Outre-mer. Pourtant, la situation des établissements hospitaliers, de Guadeloupe en particulier et d'outre-mer en général, est particulièrement préoccupante.
Le gouvernement lui-même avait un temps évoqué, en 2008, la perspective d'un plan spécifique pour l'Outre-mer, mais cette intention ne s'est pas concrétisée. Il faut une vraie concertation avec les acteurs de terrain pour proposer des mesures qui vont contribuer à vaincre le « syndrome du Boeing » , car nous avons des personnels compétents, mais ce sont les moyens qui font cruellement défaut.
C'est pourquoi je milite pour un plan santé spécifique prenant en compte les besoins de financement, de formation des personnels, de la démographie médicale et soignante, de la coopération avec les praticiens de la Caraïbe, de la recherche, ainsi que du vieillissement de la population, du handicap, de la santé mentale et de la prévention.
C'est le sens des amendements que j'ai cosignés avec mes collègues sénateurs de Guyane (MM. Antoinette et Patient) et de Martinique (MM. Lise et Larcher) et je regrette qu'en refusant de les adopter, la Haute Assemblée ait privilégié la logique de groupe politique plutôt que l'intérêt de nos populations.
MAISON DE L'ENFANCE : PROTÉGER LES PETITS
La...

Suivez l'info en temps réel
sur l'appli France-Antilles !

Télécharger