Ruptures d'approvisionnements, équipements
en panne, défaut de matériels de soins, pénuries de médicaments,
opérations chirurgicales différées. La liste est encore longue mais
les conditions de travail et de prise en charge des patients sont
devenues à la limite de l'acceptable au CHU de
Pointe-à-Pitre.
À l'instar d'une caricature distribuée par
les syndicats, le « bateau CHU » est en train de couler et son
équipage avec lui. Une situation des plus critiques, gangrenée, qui
plus est, par la multiplication des conflits sociaux. Une grève
générale illimitée, lancée par l'UTS-UGTG démarre, d'ailleurs,
aujourd'hui (voir ci-contre).
En effet, en plus d'être incapable de
financer ses investissements (1), en raison d'un déficit structurel
récurrent, l'hôpital pointois ne peut, actuellement, faire face à
ses dépenses de fonctionnement. Les fournisseurs, dont la situation
financière s'est elle aussi dégradée, ont relevé leur seuil de
tolérance et bloquent systématiquement...