Malgré la petite phrase de Raymond Domenech
laissant entendre que les Bleus pourraient toujours changer de
système n'importe quand, ils continuent de se préparer en 4-3-3, le
problème tenant beaucoup moins à la répartition des joueurs qu'à
leurs performances individuelles.
Avec le couloir droit et l'avant-centre
(Govou et Anelka), le point le plus inquiétant de l'équipe de
France c'est sa charnière centrale.
L'infranchissable duo Blanc-Desally de
1998-2000 ou la paire tonique de 2006 Thuram-Gallas n'est qu'un
lointain souvenir. De l'association catastrophique Gallas-Mexès qui
avait commencé les éliminatoires en Autriche, jusqu'aux pauvres
Ciani-Escudé de France-Espagne, Raymond Domenech a toujours tâtonné
pour revenir à la charnière qui avait fini l'Euro 2008 sur une
expulsion et un penalty contre l'Italie : Gallas-Abidal.
Le premier est bon. Mais il a été longtemps
blessé et a semblé, au cours des matches de préparation, surtout
préoccupé par son retour à un niveau acceptable sans rechuter. Le
second pourrait être mis en confiance par un monstre style
Desailly. Mais là, il nous fait trembler par ses erreurs : en
Roumanie, en Serbie, voire contre le Costa-Rica.
Un arrière latéral peut-il vraiment se muer
en défenseur central de haut niveau ? En oubliant que les immenses
Marius Trésor et Marcel...