Braquage et panique au nouveau Leader price de Balata
Mercredi soir, l'antenne GIGN de la Guyane a effectué une intervention de grande ampleur au nouveau Leader price de Balata. Deux braqueurs armés ont fait irruption à la fermeture du magasin. Les employés se sont enfermés dans une salle sécurité. Récit dans le détail.
L'appel de détresse des employés a été pris au sérieux par les autorités de la gendarmerie de Guyane, car les employés qui étaient au nombre de six, en majorité des caissières, ont indiqué qu'ils n'avaient pas de vue sur l'intérieur du magasin et qu'ils ne savaient pas si les individus armés étaient encore à l'intérieur.
Toutes les patrouilles qui tournaient dans le secteur, ainsi que les gendarmes qui se trouvaient dans la caserne située à une centaine de mètre du centre commercial ont convergé sur place.
Ils ont pris position autour du centre commercial en faisant évacuer toutes les personnes et les véhicules qui se trouvaient sur le parking de la structure. La station-service Vito et le snack installé dans le centre ont reçu l'ordre de fermer boutique.
"Pour ne pas prendre de risque, on a envoyé sur place l'antenne du GIGN qui s'est projeté en trente minuted soit à 22 h 30. C'est la seule unité capable d'investiguer en sécurité dans l'hypothèse où les braqueurs auraient encore été à l'intérieur du Leader-price" a expliqué le général Patrick Valentini, commandant des gendarmes de Guyane.
Avant de donner l'assaut, les hommes du GIGN ont rencontré le gérant du magasin pour connaître le plan de la structure. Le gérant a fourni aussi la clef d'une des portes, ce qui a permis de progresser en silence. Ils n'ont donc pas eu à la faire exploser pour pénétrer à l'intérieur du magasin.
Le général confirme qu'il n'y a pas eu de prise d'otage : "Nous avons effectué un levé de doute par l'antenne GIGN en suivant la procédure habituelle. À ce moment-là, les hommes considèrent qu'ils vont rentrer dans un local inconnu, avec à l'intérieur des gens possiblement armés. Après reconnaissance dans le magasin, les hommes du GIGN ont fait le constat que les braqueurs avaient déjà pris la fuite. C'était un bon exercice pour notre antenne" a reconnu le commandant des gendarmes.
Une fois que le GIGIN a terminé sa reconnaissance, les techniciens en investigation criminelle de la gendarmerie ont pris la relève.
Les employés étaient sains et sauf. Une d'eux, enceinte, a été prise en charge par les pompiers.
Les enquêteurs du groupe Vama (vols à main armée) de la brigade de recherches ont conduit l'agent de sécurité qui était présent au moment des faits, dans leur local pour l'interroger. Ce dernier a déclaré qu'il était à l'intérieur du magasin à côté de l'entrée de la porte de service lorsque les deux individus ont fait irruption. Un des employés qui a vu les braqueurs avec des fusils à canon scié a prévenu ses collègues. Les employés qui étaient encore présents dans le magasin se sont réfugiés dans la salle sécurisée où se trouve le coffre-fort et ont fermé la porte à double tour. Ils ont été en contact pendant toute l'opération du GIGN avec un négociateur de la gendarmerie qui a pu les rassurer et leur donner la conduite à tenir.
"On est malheureusement dans le registre assez courant de la Guyane des braquages qui gangrènent le quotidien de la population. On va investiguer, on a des pistes sur lesquelles nous allons travailler à partir de la police technique et des vidéos" a expliqué le général Patrick Valentini.
En partant les braqueurs ont récupéré les différents fonds de caisse dont le montant s'élève à un peu plus de 1 000 euros. Pour l'heure le préjudice global n'est toujours pas déterminé. Le libre-service a ouvert, ce jeudi matin, en accueillant avec toujours la même bonne humeur ses clients.
Bernard DORDONNE
Vos commentaires
Comment les braqueurs ont pu entrer,elle n'était pas fermée,poster un vigile ne sert à rien surtout qu'il n'a pas d'arme contrairement aux malfrats qui sont bien équipés.Le personnel a bien réagi cela aurait pu être pire,espérons que l'employée enceinte et surtout le bébé qu'elle porte ne seront pas trop affectés par ce braquage.
Ca fait un peu trop pub pour la gendarmerie ce truc...