IMMIGRATION. L'envie des
Haïtiens de prendre le large n'a jamais été aussi manifeste que ce
9 septembre devant le bâtiment du consulat surinamien. Hommes,
femmes, jeunes et vieux, enveloppes en main font la queue,
attendent patiemment la décision des autorités consulaires
surinamiennes pour pouvoir à leur tour « foutre le camp » .
Partir. « Laisser l'enfer d'Haïti qui nous
calcine tout vif » , murmure un dénommé Jean qui avoue n'avoir que
cette idée en tête. Décamper. Comme tout le monde, il s'arme de
patience et se met...