Sans avoir la prétention de lire dans le
marc de café, on voit d'ici se dessiner un choc entre Éric Jalton
et Victorin Lurel, le président sortant. Le « presque tous contre
Lurel » (l'homme de la Fédération du parti socialiste de la
Guadeloupe) s'est renforcé à gauche par une forte coalition entre
communistes, indépendantistes, un bout de GUSR et le Parti
socialiste guadeloupéen. À droite, c'est toujours la nébuleuse.
Philippe Chaulet, président du comité départemental, et Louis
Molinié, secrétaire départemental, ont choisi la cuisine interne en
présentant Laurent Bernier comme future tête de liste. « Toute
annonce prématurée de candidature qui ne respecterait pas les
statuts serait une erreur, l'UMP a des statuts qui prévoient que
les municipales et les cantonales sont du domaine du comité
départemental, mais que les élections régionales et législatives
sont du domaine d'une commission nationale d'investiture » , avait
dit Éric Raoult, secrétaire national de l'UMP chargé de
l'Outre-mer, qui a chargé Blaise Aldo d'une mission de
préfiguration pour l'établissement d'une liste UMP.
Alors que la gauche se déchire, à droite
l'inspiration est plus courte, le courant paraît incapable de se
mobiliser derrière un homme ou une femme forte.
Le week-end dernier, le brouillard s'est un
peu plus dissipé sur les forces en présence... En attendant le
positionnement de Gabrielle Louis-Carabin, l'une des pièces
maîtresse du puzzle, quel est le poids des soutiens de Victorin
Lurel et Éric Jalton ?