Moins de 24 heures après la proposition
formalisée par les élus de Guadeloupe pour sortir de la crise de
l'eau qui dure depuis 6 jours, la Générale des eaux (GEG) vient de
répondre par une fin de non-recevoir. Malgré les 23 millions
dénichés par l'État, le Département, la Région, Lamentin, le Siaeag
et la communauté d'agglo, Véolia ne semble guère encline à
renouveler l'expérience d'une convention provisoire la liant au
syndicat présidé par Laurent Bernier.
De source syndicale, la multinationale
n'aurait pas obtenu suffisamment de garanties pour l'inciter à
rester en Guadeloupe. « La direction nous a dit qu'elle n'était pas
d'accord avec la convention qui lui a été proposée » , confirmait,
vendredi, Esnard Lycaon, délégué syndical UGTG à la GEG.
UNE GRÈVE ENCORE PLUS DURE DÈS LUNDI
Derrière ces arguties brandies par Véolia
et sa filiale GEG, se cacherait aussi une question de gros sous.
Les agents en grève le reconnaissent : « Notre direction nous a
également dit qu'elle demandait depuis un moment déjà à la
Guadeloupe, la mise en place d'un plan d'action pour la réfection
des réseaux. » Estimée à environ un milliard d'euros, cette
opération a, il est vrai, de quoi aiguiser quelques appétits et
susciter un réel intérêt économique.
Aujourd'hui, « la situation est au point
mort et les annonces faites par notre direction continuent à faire
peser un gros risque sur nos emplois....