Kourou, la flèche et la fusée
UN NOM, UNE HISTOIRE

Kourou, la flèche et la fusée

France-Guyane

La population de Kourou est passée successivement de 3 117 habitants en 1967 à 4 000 en 1970 puis à 5 000 en 1981. Aujourd’hui, elle dépasse les 25 000 âmes et s’urbanise à tout va. On semble oublier qu’avant la fusée, il y avait la flèche qui visait déjà le ciel.

Parmi toutes les communes du littoral guyanais, Kourou occupe une position particulière. En effet, sur la rive gauche, s’étendant après l’embouchure, un plateau de roches grosso-cristallines surplombe l’océan en se prolongeant vers l’ouest. Grâce à cette topographie, la plage en demi-couronne qui s’étend sur plusieurs kilomètres est protégée des palétuviers et reste attrayante. Sinon, le paysage reste le même que partout sur la côte : savanes, pripris, touffes de palmiers adossés à la forêt secondaire, quelques collines boisées (montagne des Pères, montagne Galliot, mont Pariacabo...).

L’état de la route était encore relativement lamentable

Dans les années 1930, la traversée du fleuve, pour rallier Cayenne à partir de Guatemala, se faisait à bord d’un canot, à la pagaie. Après, l’aventure continuait : 50 kilomètres de mauvaises routes et 6 à 7 heures pour rejoindre le chef- lieu via Macouria. Bien entendu, en sens inverse, c’était le même scénario.

En 1941, les conditions de la traversée s’améliorent sensiblement avec la mise à disposition, par l’administration, d’une chaloupe à moteur. Les voyageurs gagnèrent en sécurité et en temps. Ce changement entraîna également une forme d’animation sporadique de la commune, car en attendant l’heure d’embarquement, les voyageurs déambulaient, allaient se désaltérer ou se sustenter dans un bar ou un restaurant du coin.

En 1948, un saut qualitatif fut franchi avec l’apparition du bac qui pouvait emporter les véhicules d’une rive à l’autre. Cela donna un coup de fouet à la circulation, mais également aux transports des marchandises et des personnes, avec des camions aménagés, plus ou moins habilement, en cars. L’état de la route était encore relativement lamentable, mais globalement les liaisons et les échanges avaient progressé.

La physionomie, la vie de la petite commune de Kourou et de ses environs (campagne, hameaux....) furent complètement bouleversés en 1965 par l’installation de la base spatiale. Mais ce qui était jusqu’alors utopie, devint réalité : deux ponts virent le jour, un sur le fleuve Kourou et l’autre sur la rivière de Cayenne.

 

PLONGEZ AU COEUR DU PATRIMOINE GUYANAIS

En 2008, France-Guyane lançait une nouvelle rubrique intitulée « Un nom, une histoire » . L’idée n’était pas alors de refaire l’histoire exhaustive de la Guyane, mais de zoomer, par touches successives sur des instants ou des destins, des évènements et des hommes, qui ont fait du pays ce qu’il est aujourd’hui.

Plus de 250 chroniques quotidiennes ont été publiées par France-Guyane. Elles ont ensuite été éditées en trois tomes chronologiques, toujours en vente aujourd’hui en librairie, par les éditions Orphie. Chaque semaine, retrouvez des extraits de ces chroniques dans notre hebdomadaire et plongez ainsi dans l’histoire du péyi Guyane !

 
 

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