La Guyane du XIXe siècle
UN NOM, UNE HISTOIRE

La Guyane du XIXe siècle

Bernard MONTABO / Illustrations : Archives départementales de Guyane, Collections privées ] Archives France-Guyane

Laure Bernard, en cette année 1833, poursuit sa visite de Cayenne où elle vient d'arriver.

LE CACHOT PICHEGRU

Laure Bernard, en cette année 1833, poursuit sa visite de Cayenne où elle vient d'arriver.

« Tout ne présente pas une succession continue d'impressions agréables en se familiarisant davantage avec la colonie. Les souvenirs historiques reviennent exercer leur influence ; de graves questions d'humanité s'éveillent sous une nouvelle forme, alors même que l'esclavage a perdu en partie les dehors sinistres qu'on lui avait prêtés.

La ville offre toujours un même assemblage de maisons en bois ; les unes à deux étages appartiennent généralement aux blancs; des cabanes basses servent de demeure aux femmes libérées, qui, pour la plupart, exercent un état, ou vivent des profits d'un petit commerce de détail. Une immense savane sépare la ville en deux parties. L'hôtel du gouverneur, les bâtiments militaires, le tribunal, oeuvre de menuiserie plutôt que d'architecture, cependant réputés édifices, tant la comparaison avec le reste les relève aux yeux des créoles, sont les principaux ornements de cette place.

Si vous montez au fort, on ne manquera pas de vous indiquer, à son sommet, l'ouverture d'un cachot...