ECONOMIE
Vous avez récemment rencontré les acteurs
économiques de Saint-Laurent. La ville a-t-elle rebondi
économiquement depuis la crise Covid ?
Il y a moins d'un an nous avions encore un
masque sur le visage et la région a rebondi rapidement. L'Ouest
guyanais, en moins de deux ans, a explosé. Des projets sont arrivés
sur la table. Par exemple un nouvel hôtel de 58 chambres, une
scierie mobile, un produit touristique et du transport de
marchandises sur le fleuve, une carrière... J'ai rencontré des
présidents d'associations, les représentants des
socio-professionnels. Nous avons aussi discuté de l'économie
informelle. Le Covid a démontré à certains l'importance d'être dans
les clous. Beaucoup n'ont pas pu bénéficier des aides ou du chômage
partiel durant la pandémie. L'informel s'est multiplié. Cela doit
s'arrêter. Lorsque nous aurons - dans un futur proche - la recette
de nos taxes pour pouvoir financer nos propres projets, il faudra
avoir ses retours de taxes. On ne peut pas continuer dans ce qui se
présente comme une culture de l'informel.
Qu'en est-il du plan fiscal de la Guyane qui
devait créer des zones franches ?
On a trop souvent fait des effets d'annonces.
Ce serait intéressant dans l'Est guyanais. Mais derrière il faut
l'accompagner. Il faut du marketing territorial, il faut vendre la
destination Guyane. Pas que pour le tourisme mais aussi pour
l'économie. Nous n'arriverons pas à développer notre économie si
nous n'avons pas un apport de capitaux qui vient d'ailleurs. Le
Guyanais n'est pas fermé à cela. Je ne dis pas qu'il faut que les
Chinois viennent investir en masse chez nous. Ce serait un danger.
Mais des investisseurs privés, sud-américains, hexagonaux,
européens, je dis oui. La Guyane...