Gendarme tué à Dorlin : l'auteur présumé du tir s'est rendu

Gendarme tué à Dorlin : l'auteur présumé du tir s'est rendu

Rédaction web
Ce n'est pas la première fois qu'un tel drame survient. En 2012, deux militaires avaient été tués et deux gendarmes grièvement blessés par balle lors d'une opération conjointe armée/gendarmerie contre des chercheurs d'or clandestins en Guyane, déjà au niveau du site de Dorlin.
Ce n'est pas la première fois qu'un tel drame survient. En 2012, deux militaires avaient été tués et deux gendarmes grièvement blessés par balle lors d'une opération conjointe armée/gendarmerie contre des chercheurs d'or clandestins en Guyane, déjà au niveau du site de Dorlin. Photo Jody AMIET • PHOTO AFP

L'auteur présumé du tir sur le gendarme du GIGN, Arnaud Blanc, tué lors d'une opération contre l'orpaillage illégal, le mois dernier, s'est rendu, annonce la procureure de la République de Martinique, Clarisse Taron.

Ce samedi 8 avril, à 15 heures en Guyane, l'auteur présumé du tir sur le gendarme Arnaud Blanc du GIGN, décédé le 25 mars 2023, alors qu'il participait à une opération de lutte contre l'orpaillage illégal, s'est rendu aux enquêteurs. L'information émane de la procureure de la République de Martinique, Clarisse Taron. L'individu fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par les juges d'instruction de la juridiction interrégionale (JIRS) de Fort-de-France. Les investigations se poursuivent désormais sur commission rogatoire.

 

 

Selon nos confrères de Radio Péyi, le suspect serait âgé de 20 ans et sera entendu par un juge d'instruction dans la soirée.

Père de deux enfants

Le militaire, âgé de 35 ans, père de deux enfants, était engagé sur le site clandestin de Dorlin (Maripasoula). En compagnie de deux autres gendarmes du GIGN, quatre militaires de l'armée et un infirmier, il s'était fait déposer par hélicoptère en forêt afin de mener une opération d'infiltration pendant plus de deux jours pour atteindre une base logistique d'orpailleurs. Le groupe avait été pris à partie par une bande armée. Après des échanges de tirs nourris, le gendarme, sous-officier de gendarmerie de l'antenne GIGN de Cayenne depuis 2019, avait été touché par balle.

C'était une mission du quotidien... mais ces missions restent toujours extrêmement sensibles ", explique le général Jean-Christophe Sintive, commandant de la gendarmerie de Guyane. Alors qu'il fait encore nuit, vers 5 h 40, le groupe d'intervention se dirige vers Dorlin et découvre une base logistique récemment installée. Un premier carbet est investi sans difficulté. " Dès qu'ils atteignent le deuxième, le groupe est pris à partie. Le chef Blanc a tout de suite été touché ", retrace le général. L'équipe riposte immédiatement par des tirs nourris. C'est " une ouverture massive de feu pour dégager le blessé ", indique le procureur de la République, Yves Le Clair, lors de la conférence de presse tenue à la gendarmerie de la Madeleine quelques heures après les faits. Une grenade est même utilisée dans la manœuvre, ajoute-t-il. 

 

 

Arnaud Blanc, grièvement blessé par balle au thorax est alors pris en charge par l'auxiliaire sanitaire, " mais c'était déjà trop tard ", regrette le commandant. Il décède avant qu'un hélicoptère Puma, venu de Cayenne, avec une heure de vol, ne puisse l'évacuer. Preuve de son " courage extraordinaire " selon ses camarades, le chef Blanc s'est battu jusqu'au bout. Le chargeur de son fusil a été retrouvé vide. La gendarmerie nous confirmera quelques jours après les faits qu'une civile présente sur le camp le matin du drame a été blessée par balle au cours de l'échange de feu. D'après nos informations, elle y travaillait en tant que cantinière.

Arnaud Blanc participait à une opération de lutte contre l’orpaillage illégal.
Arnaud Blanc participait à une opération de lutte contre l’orpaillage illégal. • DR

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