Tuerie de Dorlin : l'épilogue de plusieurs mois de traque

Le 2 mars dernier, le site d'orpaillage de Dorlin avait été le théâtre d'une scène brutale où cinq personnes avaient perdu la vie. Quelques mois après, les investigations ont permis l'interpellation du groupe armé suspecté du massacre. Parmi les 11 interpellations, 4 ont été placées en détention provisoire.
Une tuerie sordide perpétrée par une faction ennemie qui aurait pris place au moment de la répartition de l'or. Et ce n'est que quelques mois plus tard, à la "mi-juillet", que les principaux suspects ont été interpellés par la gendarmerie de Guyane.

"Nous avons procédé à de la recherche de renseignements, la collecte de renseignements ainsi que de l'analyse. Puis, il a fallu être réactif ; anticiper les fuites et mettre en place des dispositifs adaptés", raconte le Général Stéphane Bras, commandant de la gendarmerie de Guyane.
"Toutes les personnes ont été interpellées ensemble. Ils se trouvaient sur leur chemin de fuite qui devait les amener de la Guyane vers le Suriname", ajoute-t-il encore.
Après 96 heures de garde à vue, les forces de l'ordre ont procédé au tri. Quatre individus "directement impliqués" dans le massacre ont été placés en détention provisoire. Les sept autres correspondent à des hommes de main ou encore des logisticiens. Ces derniers ont été traités "sur le plan administratif, via le modèle de gestion des étrangers en situation irrégulière et en liaison directe avec les autorités brésiliennes", explique encore Stéphane Bras. Il appartient désormais au Brésil de se charger de ces sept hommes.
Les quatre autres indivudus "directement impliqués" dans le quintuple homicide seront jugés sur le sol français.
C'est la section de recherches de la gendarmerie qui a mené l'enquête. Elle a été épaulée par le centre de conduite des opérations Harpie, l'état-major en charge de la lutte contre l'orpaillage illégal.
Une information judiciaire a été ouverte par la justice.