Qu’est-ce qui vous a poussé à vous tourner
vers la politique ?
Même si ce n’était pas le cadre d’élections, j’estime que tout ce
que j’ai fait a toujours été politique. Mes films sont engagés ;
depuis le début j’ai un engagement associatif ; j’ai soutenu
plusieurs candidats dans diverses élections ; j’ai fait campagne à
plusieurs reprises… et puis je me suis investi dans le Grand
conseil coutumier (GCC) qui est une institution politique. En mon
sens j’ai toujours été, en quelque sorte, dans la politique.
Alors pourquoi avoir choisi les élections
législatives en particulier ?
Parce que c’est dans l’arène de l’Assemblée nationale que l’on
défend les intérêts du territoire guyanais et que beaucoup de
choses se jouent. Je ne suis pas dans une démarche où c’est la
Guyane avant tout et que je n’aime pas mon pays. Je m’inscris
plutôt dans une perspective ou les lois qui régissent tout l’État
français, s’appliquent également chez nous de la même manière. Il
est pour nous intéressant d’être force de proposition, voire
d’opposition, pour des questions d’ordre nationale.
Aujourd’hui, c’est clair que l’on doit aller vers une démarche
d’autonomie. Jusqu’à ce moment il faudra s’intéresser aux
réglementations nationales.
« Le cœur du combat, c’est l’autonomie
»
Justement, pourquoi est-ce important de
mettre en place une différenciation dans l’application...