Clara De Bort : «Je symbolisais quelque chose qu'ils détestaient»
Directrice générale de l'ARS

Clara De Bort : "Je symbolisais quelque chose qu'ils détestaient"

Propos recueillis par Gaëtan TRINGHAM g.tringham@agmedias.fr
Clara De Bort, dans son bureau de l'ARS, qui surplombe l'avenue des flamboyants, à Cayenne.
Clara De Bort, dans son bureau de l'ARS, qui surplombe l'avenue des flamboyants, à Cayenne. • GT

Presque 3 ans après le premier confinement entrainé par la pandémie du Covid-19, Clara De Bort directrice générale de l'Agence régionale de santé (ARS) tire un bilan de cette période particulière et évoque la manière dont elle a été vécue de l'intérieur. La fin de cette épidémie permet aussi à l'agence de retravailler sur tous les sujets qui avaient été plus ou moins oubliés. 

Plus de 2 ans de crise Covid. C'était long pour nous et j'imagine aussi pour vous  ?

C'est sûr ! On n'imaginait pas une crise de cette ampleur. Même si ça faisait longtemps que les scientifiques nous disaient qu'on allait avoir une pandémie mondiale.

C'est la première fois qu'on a vu cette déferlante arriver et on s'est rendu compte qu'en quelques jours, le monde entier pouvait être touché par une épidémie respiratoire. 

Est-ce véritablement fini ?

Personne ne peut le dire. Néanmoins on voit l'évolution des recommandations vaccinales par la Haute autorité de santé (HAS). Elle s'interroge sur le maintien de l'obligation vaccinale covid. Même les pays les plus stricts lèvent progressivement les obligations, y compris de test. On arrive à un moment où la population mondiale est bien immunisée. Si le virus reste stable il est probable qu'on ait encore du temps devant nous sans difficulté avec cette maladie-là. 

Le département d'énergie des Etats Unis a récemment conclu que la théorie la plus probable de l'origine de la pandémie était une fuite d'un laboratoire, dans la province de Wuhan en Chine. Qu'en dites-vous ? 

Je n'ai aucune information à ce sujet. Je ne fais que lire la presse. Ce que je peux dire néanmoins c'est qu'avant de venir en Guyane, j'avais été à un congrès où on nous indiquaient que les zones intertropicales sont les endroits où l'on retrouve les plus fortes probabilités de départ de maladies. Ce sont des endroits où il y a beaucoup de biodiversité et où l'humain entre en contact avec de nouvelles espèces. Sur cette carte des zones les plus à risque, il y a le Brésil mais je me souviens aussi qu'il y avait Wuhan. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le laboratoire P4, sur le campus de l'Institut de virologie, avait été installé là. C'est...

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