Les demandeurs d'asile prennent place devant la préfecture
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Gaëtan TRINGHAM (g.tringham@agmedias.fr)
Les demandeurs d'asile ont pris place devant la préfecture ce 4 avril. Ils dénoncent des mauvaises conditions d'accueil.
Les demandeurs d'asile ont pris place devant la préfecture ce 4 avril. Ils dénoncent des mauvaises conditions d'accueil. • G.T.

Lundi soir, l'arrivée soudaine de plusieurs dizaines de migrants, rue Arago, a fait vivement réagir la mairie de Cayenne. Ce mardi matin, Sandra Trochimara a été à l'initiative du déplacement de ces personnes devant la préfecture. Le dossier prend une nouvelle ampleur.

La partie de la rue Arago située en face de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration) avait rarement été si remplie hier soir. Plusieurs dizaines de demandeurs d'asile ont rejoint ceux déjà installés sur place à la tombée de la nuit. Le maire Sandra Trochimara s'est insurgée de cette situation : "Où est le préfet ? Il est en train de dormir tranquillement chez lui alors qu'il connaît la situation", s'exclamait-elle en constatant le regroupement. On rappelle que la dernière évacuation de la rue s'est pourtant tenue il y a quelques jours à peine, le 31 mars dernier.

Le soleil est rude pour ces musulmans en pleine période de Ramadan • GT

Après être resté une partie de la nuit sur place, le maire a une nouvelle fois pris les choses en main ce matin en se permettant de guider les migrants devant la préfecture. 

La crise migratoire prend une nouvelle dimension

Cette vague d'arrivée dans la capitale n'est pas anodine. La crise migratoire prend une toute nouvelle dimension. Car beaucoup de ceux présents dans les rues hier soir et aujourd'hui sont arrivés en Guyane il y a plusieurs mois et ont déjà un toit provisoire. Ils sont venus en groupe pour évoquer les problèmes de logement qu'ils rencontrent, et notamment dans les locaux de la Verdure, sur la route du Tigre. 

 

Vers 10 heures ce jour, seuls les hommes étaient présents devant la préfecture, au soleil. Les femmes et les enfants sont au camp, pour ne pas trop subir le manque d'hydratation en pleine période de Ramadan.

7 chambres sont alignées les unes après les autres pour les demandeurs logés à la Verdure. • DR

"On n'a plus d'électricité, on a seulement une salle de bain pour tout le monde et c'est très sale", dénonce Ouchen, un Sahraoui en Guyane depuis presque 2 mois.  "On vient pour envoyer un message ! On veut aller en France (hexagonale ndlr) pour continuer la procédure de demande d'asile. Ici tout est long. Ici c'est très cher," déclare Baba, un autre Sahraoui. Il est présent sur le territoire depuis 4 mois. 

L'unique salle de bain des demandeurs d'asile logés au camp de la Verdure, sur la route du Tigre • DR

Deux agents de la police nationale sont sur place pour empêcher les demandeurs d'asile de trop s'approcher de la préfecture. Une réaction de l'État est toujours attendue et devrait avoir lieu sous peu. 

En effet, Sandra Trochimara était en discussion avec "un ministre" ce matin au sujet de la problématique migratoire dans la ville. Nous attendons des nouvelles.

• GT

En attendant Baba déclare encore "On reste ici, on attend que quelqu'un vienne nous dire ce qu'il se passe."

Situation à 18 heures rue Arago, à Cayenne. Les demandeurs d'asile installés plus tôt ce mardi en face de la préfecture n'y sont plus • GT

 

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