Retraites : durcissement des blocages à prévoir en Guyane ce 23 mars

Après le rejet, ce lundi, des motions de censure contre le gouvernement les organisations syndicales se mobilisent à nouveau ce jeudi 23 mars. En Guyane, quatre points de blocages sont à prévoir ainsi qu'un durcissement de la méthode.
Des scènes de tensions et violences ont été diffusées depuis Paris et d'autres villes hier soir après le rejet des motions de censure à 9 voix près. L'image d'un peuple en désaccord avec son gouvernement (seuls 32% des francais seraient favorables à la réforme).
De partout en France, un nouveau mouvement anti réforme des retraites est organisé ce jeudi 23 mars. L'intersyndicale guyanaise ne manquera pas l'occasion et sera présente sur plusieurs points du territoire. Un document diffusé en ligne hier évoque les quatre même ronds-points que mercredi dernier : celui de la crique fouillée, à Cayenne ; de Suzini, à Rémire-Montjoly ; du rond point Café, à Kourou et du rond-point du stade, à Saint-Laurent. Les syndicats doivent encore se rassembler ce soir pour confirmer ces lieux. Les rendez-vous seraient donnés à partir de 5 heures du matin.
Sur la mobilisation prévue, Yannick Xavier, secrétaire général UTG indique : "Des blocages c'est le minimum. Mais on pense faire plus dur..."
Selon, Gérard Prévot, président de CFE Energies Guyane, il y aura "distribution de tracts. L'idée est aussi de rendre la circulation encore moins fluide que la dernière fois."

Intérrogé sur la situation politico-sociale actuelle, le représentant du syndicat majoritaire de Guyane, Yannick Xavier, déclare : "C'est grave. Près de 50 % des députés sont contre la réforme des retraites (278 députés sur 577 si l'on se base sur le vote d'hier ndlr). La politique menée actuellement va à l’encontre totale de la démocratie. On s’aperçoit que la volonté de certains hommes dépasse la volonté collective. On n'arrive pas à aller vers quelques chose de juste."
"La décision de ne pas lever ce projet est toujours irrecevable", ajoute Gérard Prévot avant de poursuivre : "Il faut maintenir la pression pour que les recours puissent aboutir." Les recours évoqués sont ceux de la saisie du Conseil consitutionnel et du référundum d'initiative partagé. Le syndicaliste de EDF s'inquiète tout de meme : "J'ai l'impression qu'on est en train de tout faire pour que cela se transforme en guerre civile. La repression constatée hier pourrait décourager les gens de manifester en leur faisant peur."
L'intersyndicale tiendra une conférence de presse demain au sujet de la mobilisation de jeudi.