Damien Havard, président de HDF Energy, sur la CEOG : « On ne comprend pas pourquoi la parole du chef de village ne tient plus »

Damien Havard, président de HDF Energy, sur la CEOG : « On ne comprend pas pourquoi la parole du chef de village ne tient plus »

Propos recueillis par Samuel Reffé
Le président et fondateur de Hydrogène de France revient sur les deux mouvements de contestation du projet et explique son désarroi.
Le président et fondateur de Hydrogène de France revient sur les deux mouvements de contestation du projet et explique son désarroi. • D.R.

Fondateur d’Hydrogène de France, l’entreprise qui porte le projet de la centrale électrique de l’Ouest guyanais (CEOG), Damien Havard revient sur les récents mouvements de contestation qui réclamaient un déplacement de la future centrale hybride. Il réclame un « retour au dialogue » et rappelle que le projet « ne peut pas être déplacé ou arrêté ».

 Pour rappel, sur quels procédés va reposer le fonctionnement de la centrale pour produire de l’électricité ?

C’est une centrale électrique dans laquelle il y a un parc photovoltaïque associée aux technologies hydrogène, électrolyseur, réservoir et piles à combustible qui nous permettent de fabriquer de l’hydrogène avec de l’eau pendant la journée. Au cours de la nuit, on produira de l'électricité sans logistique de carburant ou combustible, et sans générer de bruit, de fumées ou de gaz. C’est une forme de stockage d’électricité qui est propre. Une première mondiale : on stocke l’électricité avec de l’hydrogène tout en respectant l’environnement. Ce projet a été cité dans le monde entier comme une référence. On veut faire de la Guyane notre base pour un développement dans les Caraïbes et les pays alentours.
La CEOG devrait s’étendre sur une superficie de... ?

Pour l’instant on est sur 80 hectares. En fait on avait loué 200 hectares au début afin d’avoir une démarche environnementale dans laquelle on fait de l’évitement pour sélectionner les endroits où il n’y a pas d’enjeux environnementaux. Au final on loue 140 hectares pour protéger certaines zones. Au niveau de la centrale, on se déploie sur environ 80 hectares. Un passage au milieu de ce terrain loué sera mis en place pour permettre le passage des personnes vers la crique Sainte-Anne.
Les habitants du village Propsérité...