Histoires croisées : rencontre avec les migrants de la route du Tigre

Depuis le 25 juillet, un centre de premier accueil temporaire pour les demandeurs d’asile a ouvert ses portes aux abords de la route du Tigre. Afghanistan, Syrie, Palestine : nous avons rencontré ces familles qui ont fui la guerre pour tenter de vivre une vie meilleure. Infirmier, électricien ou encore professeur à l’Université, ils sont arrivés en Guyane par le Brésil, mais leur destin reste incertain. Reportage.
Sept familles, sept chambres alignées l’une à côté de l’autre. Toutes sont occupées par des demandeurs d’asile qui ont fui les conflits et la violence de leur pays d’origine. Entre les parents et leurs enfants, 23 d’entre eux logent actuellement sur place dans cette structure de premier accueil. Ils sont dans l’attente d’être pris en charge par d’autres services d’État.
C’est donc aux abords de la route du Tigre, en face des locaux de la DGCOPOP (direction générale de la cohésion et des populations) que nous les avons rencontrés à plusieurs reprises. En premier lieu, il n’est pas simple de les approcher. Non pas à cause des migrants eux-mêmes, mais parce que Humanity First, l’association qui gère le camp, préfère rester prudente. Pour cause, ce sont des locaux des services de l’Etat dont ils ont obtenu la gestion. Lors de l’ouverture du centre en juillet dernier, nous n’avions pas obtenu l’autorisation de nous entretenir avec les personnes concernées. Nous avons décidé de contourner cela. Après une première courte rencontre en semaine, les demandeurs d’asile nous laissent entrer un week-end, puis une nouvelle fois le lendemain à la tombée de la nuit. Le lien s’établit.