Total : verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Alors que le Guyana voisin est entraîné dans une insolente croissance par l'exploitation pétrolière, le Suriname patine et sombre dans une crise économique sans fond dans l'attente de ses revenus pétroliers.
Les lendemains qui déchantent
L'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement en 2020, avait des allures radieuses. Un président qualifié de démocratique en opposition à son prédécesseur et des revenus pétroliers à venir, devaient assurer un brillant avenir. Puis, les mois se succédèrent, sans qu'on ne voie les effets concrets des projets pétroliers. Aujourd'hui, tous les doutes sont permis. TotalEnergies et la société Apache, qui opère les forages, déclarent avoir identifié la moitié des volumes nécessaires à la décision du démarrage de la phase commerciale. Ils veulent donc avoir plus de certitudes avant de prendre le fameux FID, autrement dit la "décision finale d'investissement".
C'est ce qu'a déclaré Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies lors de la présentation des comptes de la société. Ils foreront encore deux ou trois autres puits pour confirmer que les volumes manquants sont bien là, avant de décider de la mise en route d'un programme d'investissement qui se monte, quand même, à 10 milliards de dollars. C'est la cinquième fois que la décision est annoncée puis annulée. Initialement, la production de pétrole devait avoir lieu en 2025. On l'attend maintenant ...
