Le CHU : un consensus à retrouver
Santé

Le CHU : un consensus à retrouver

Gérôme GUITTEAU, g.guitteau@agmedias.fr
Clara de Bort, directrice de l'Agence régionale de santé pose la première pierre du bâtiment enseignement et recherche en 2021 sur le campus de Troubiran. Un maillon essentiel du futur centre hospitalier universitaire.
Clara de Bort, directrice de l'Agence régionale de santé pose la première pierre du bâtiment enseignement et recherche en 2021 sur le campus de Troubiran. Un maillon essentiel du futur centre hospitalier universitaire. • ARCHIVES

Le centre hospitalier universitaire doit ouvrir le 1er janvier 2025. Un séminaire organisé par la Collectivité territoriale se déroule mercredi et jeudi à Suzini. Il a pour objectif de rassembler toutes les parties prenantes autour de l’enjeu majeur pour la santé que le CHU représente afin de recentrer les débats sur l'essentiel et d'apaiser les tensions.

Le premier janvier 2025 paraît si loin et si proche pour les professionnels de santé en Guyane. A cette date, le centre hospitalier universitaire (CHU) devrait voir le jour officiellement. Pour tenir les délais, des changements administratifs, des fusions ou de nouvelles institutions provisoires ou non agitent le milieu hospitalier. Des divergences sont notamment apparues entre d'un côté le Centre hospitalier de l'Ouest guyanais (CHog), le centre hospitalier de Kourou (CHK) et de l'autre celui de Cayenne (CHC). France-Guyane s'en était fait écho dans l'article à lire


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La Collectivité territoriale de Guyane a donc décidé de réunir toutes les parties prenantes lors d'un séminaire de deux jours à l'hôtel territorial de Suzini. Le thème est des plus ouverts et des plus larges : "Qu'est-ce qu'un Centre Hospitalier

Universitaire : définition - fonctionnement du CHU/CHRU ?" puis "CTG : rôles, missions, compétences, dans la construction

du Centre Hospitalier Universitaire".

"Le but : que les gens se parlent pour avancer tous ensemble", indique un membre de la CTG.

 

"Une fusion inopérante"

Les enjeux de pouvoirs liés à l'émergence du CHU ont créé des tensions bien palpables. Le CHC est accusé de vouloir prendre le leadership du futur CHU donnant qu'un rôle de satellites aux établissements de l'Ouest. Des crispations qui inquiètent le sénateur Georges Patient, ancien maire de Mana : " Si rien est fait, la situation pourrait bloquer le bon avancement du projet de CHU. La fusion administrative [entre les trois établissements] est pour l'heure inopérante et  l'objectif initial du 1er janvier 2025 risque de ne pas être respecté."

Étonnamment, dans la suite du courrier que le sénateur adresse à François Braun, ministre de la santé et de la prévention, l'homme de l'Ouest semble privilégier l'opinion des professionnels du CHC. Il évoque "une attractivité inédite" de l'établissement avec "des recrutements, le développement de l'activité et le lancement de nouveaux services dans les prochains mois".

Pour le sénateur "Renaissance" de Guyane, ce sont "autant d'éléments qui montrent la capacité du CHC à être un moteur du futur CHRU."

Par ailleurs, Georges Patient interpelle Paris au sujet de la sous-dotation prévue pour le futur CHU. "90 millions d'euros sur 10 ans alors que l'Agence régionale de la santé estime les besoins à 500 millions d'euros", souligne le Mananais.

Au Palais Bourbon, Davy Rimane et Jean-Victor Castor plaident pour la construction d'un nouvel hôpital "comme à  Mayotte et en Guadeloupe". Le premier a un budget autour de 200 millions d'eruos et le second une enveloppe de 580 millions d'euros.

 

 

JVC et David Robert du CHC visitent les installations à Cayenne.
Jean-Victor Castor et David Robert directeur du CHC visitent les installations de l'hôpital Andrée-Rosemon en début d'année. • GT

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