La danse tatzau à l'honneur ce week-end à Kayodé

La danse tatzau à l'honneur ce week-end à Kayodé

MA
Le groupe de danseurs Teko Makan lors d'une représentation à l'université de Strasbourg en septembre 2013.
Le groupe de danseurs Teko Makan lors d'une représentation à l'université de Strasbourg en septembre 2013. • DR/DNA

Les 5 et 6 août prochains, au village de Kayodé sur le Haut-Maroni, l'association Akanta et le groupe de danse Teko Makan organisent une rencontre entre les Teko de l'Est et ceux de l'Ouest autour de la danse traditionnelle tatzau. Ces rencontres dansées visent, entre autres, à promouvoir le patrimoine culturel teko auprès des jeunes générations.

 
Le temps d'un week-end, et à partir de 17h ce vendredi, la musique tule et la danse tatzau seront à l’honneur au village amérindien de Kayode sur le Haut-Maroni. Les festivités sont ouvertes au public et devraient rassembler les communautés teko et wayampi de Kayode et des écarts de Maripasoula. L’occasion pour l’association organisatrice Akanta et le groupe de danse Teko Makan de renouveler avec une pratique ancienne du tule où un village-hôte en invite un autre pour des festivités de deux à trois jours consécutifs.
 Ces rencontres sont l'aboutissement de plusieurs ateliers de transmission commencés en mars dernier et animés par Teko Makan autour de la confection d'habits traditionnels, de la danse et de la fabrication d'instruments de musique tulé.
Rallier et communier autour de la danse
 Plus que de simples pas de danse et des costumes, ces danses et ces tenues racontent le parcours des Teko sur l’Amazonie et sont chargées symboliquement. Le nom même de Teko Makan renvoie à une ancienne société guerrière des Teko, les Makan, des hommes aux pouvoirs chamaniques formés pour faire la guerre. Au fil des générations, ces danses ont évolué tout en restant des marqueurs identitaires pour ces communautés.
Valoriser les pratiques cultu(r)elles teko
 Depuis sa création en 2011, l’association Kumaka et son groupe de danseurs Teko Makan participent à la (re)valorisation des pratiques cultu(r)elles teko auprès des communautés amérindiennes de Guyane à travers des rencontres lors des Journées des Peuples Autochtones tous les ans au mois d’août mais aussi des ateliers tout au long de l'année au village de Camopi.
 En 2013, l’association était également invitée à l’université de Strasbourg dans le cadre d'une exposition intitulée Guerriers de la paix, les Teko de Guyane.
 Le président de l’association Joachim Panapuy est chamane (padze en teko) et, à plus de 64 ans, il continue de transmettre l’histoire et les pratiques teko aux plus jeunes générations.

Joachim Panaguy fondateur de l'association Kumaka à Camopi. • DR

 
Un appel à projets ouvert jusqu'en septembre
 Ces projets de revitalisation culturelle entrent dans le cadre des missions du parc amazonien de Guyane dont la charte de 2013 prévoit de soutenir le tissu associatif local en apportant notamment une aide logistique.

 Un appel à propositions est ouvert jusqu’au 16 septembre 2022 sur le site du parc et comprend trois volets : éducation à l’environnement et au développement durable, transmission et valorisation des territoires et jeunesse. Pour plus d’informations, c’est par ici.
 

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